Mines de Rien

C’est en constatant le manque d’imaginaires cinématographiques venant “d’ici” que nous avons créé le collectif Mines de Rien. Notre but : partager notre regard sur le Bassin minier, décor de notre enfance.

Influencés par les vidéastes qui émergent sur internet, nous avons commencé par réaliser plusieurs vidéos présentant différents aspects historiques ou culturels de ce territoire, qu’il s’agisse des terrils, de la catastrophe de Courrières ou de la langue picarde.

A partir de 2018, nous nous sommes lancés dans une démarche plus introspective, mettant en scène notre rapport personnel à cet endroit où les perspectives manquent, mais dont l’horizon lardé de briques et de terrils est baigné d’une nostalgie et d’une magie qu’il s’agit maintenant filmer.

Depuis un premier clip pour le groupe Rivelaine, nous multiplions les tournages et les collaborations, tentant à chaque fois de capturer un petit bout de rêve au creux de cette réalité parfois trop cynique. C’est à travers la poésie, les expérimentations musicales, les collages visuels et sonores, le clip, le dessin et, bien sûr, le cinéma, que nous donnons leur part de poésie et de beauté au glauque, au délabré, au déchet déchu auquel on limite trop souvent ce territoire.

Le paysage en friches et en terrils de notre bassin minier natal est le terrain de jeu idéal pour aiguiser un regard absurde, mélancolique et critique sur le monde et son envers. “Cela aussi passera”, voulons-nous rappeler, en mettant en lumière et en images ces objets du passé avec lesquels on fabrique l’avenir.

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